Nos actus

Rendre aux actifs ce qui appartient aux actifs

Rendre aux actifs ce qui appartient aux actifs

Dans une tribune collective publiée dans Le Point, notre chargé d’études Rafaël Amselem dénonce la visée électoraliste de la récente revalorisation des pensions de retraites et appelle plutôt à lutter contre la précarité étudiante. 

 

Encore une fois, le poids de la “solidarité intergénérationnelle” repose sur le dos des actifs… Rafaël et les autres signataires de cette tribune reviennent sur le projet de Bruno Le Maire (« magicien ») de revaloriser les pensions de retraites à hauteur de 14 milliards d’euros. Cette décision est la quatrième depuis 2022, encore une fois avant les élections européennes. C’est précisément ce que dénoncent les auteurs de cette tribune : la temporalité ambiguë de décisions en faveur des retraités, qui, une fois de plus sont les grands gagnants de la loterie intergénérationnelle. Le Gouvernement n’a de cesse de vouloir se justifier de la réforme des retraites et continue à gâter les retraités. 

« Un alignement des planètes semble s’opérer au moment des élections, à la faveur des retraités – le hasard, toujours. »

 

Pourtant, il fait bon être retraité en France… Comme le rappelle Rafaël, notre ancien directeur Maxime Sbaihi nous assure que le niveau de vie de nos anciens est supérieur à celui des autres générations, situation incomparable avec celle des autres pays riches. Selon lui, notre système de « solidarité intergénérationnelle » génère des inégalités sociales. En effet, les actifs ne sont plus que les payeurs (et les victimes) de ce système social. Les générations qui se sont succédé au pouvoir ont toujours misé sur le confort des aînés, ce qui engendre aujourd’hui une situation dramatique : « les actifs recevront des recettes moindres que ce qu’ils auront cotisé au système. »

« Le principe de solidarité a pour corollaire celui de réciprocité : elle n’a malheureusement plus cours. Les actifs sont les seuls mis à contribution. Jamais les retraités n’assument leur part. »

 

Les actifs n’arrivent plus à épargner, et n’arrivent aussi pas à accéder au statut de propriétaire. Les retraités ont eu la chance de pouvoir, plus tôt, investir dans le patrimoine immobilier mais le contexte a évolué et la jeunesse est « de plus en plus exclue des centres-villes ». En parlant de jeunesse… les auteurs s’inquiètent de la situation étudiante de plus en plus précaire et appellent à investir dans ce combat contre la faim et la détresse psychologique étudiantes. 

Nos auteurs affirment que le montant de la revalorisation des retraites est le même que celui du RSA. Ainsi, il serait plus judicieux (et économique) de ne pas conditionner le droit des allocataires du RSA. « La dignité est un droit », il apparaît donc plus que nécessaire de protéger les plus fragiles. 

« Il n’y a pas d’argent magique, il n’y a pas de pognon de dingue : il n’y a que des choix politiques conscients qu’il convient d’urgence de réviser. »

 

 


Pour lire la tribune de Rafaël, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport “La retraite quand je veux”, cliquer ICI.

 

Publié le 12/10/2023.

Toute l'actu
Debates
Videos
Charger + d'actu

Suscribe to our newsletter