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[Lu ailleurs] « Les nouvelles dettes doivent fabriquer de la croissance » – Alain Madelin

[Lu ailleurs] « Les nouvelles dettes doivent fabriquer de la croissance » – Alain Madelin

Dans L’Express, Alain Madelin analyse la situation économique française à l’approche de l’élection présidentielle et défend un endettement conditionné à un gain de croissance.

 

La campagne présidentielle 2022 a commencé et les généreuses promesses des candidats affluent. À droite comme à gauche, on répond à la demande de pouvoir d’achat par une hausse du SMIC, des baisses de salaires et primes en tout genre, financées par des hausses d’impôt qu’Alain Madelin qualifie de punitives : « punir les riches, punir les mauvais comportements, punir la méchante pollution, les méchants produits importés… ».

« Cette désinvolture économique s’explique par le succès d’un “quoiqu’il en coûte” aussi impressionnant qu’indolore mis en place pour soutenir une économie clouée par un mauvais virus. »

Pour l’ancien ministre et figure politique du libéralisme en France, cette campagne présidentielle regorge de sources de financement peu sérieuses comme les 100 ou 150 milliards d’euros que droite et gauche assurent pouvoir récupérer respectivement dans la fraude sociale et l’évasion fiscale. La Covid-19 a fait sauter les digues de la frugalité économique par la suspension des critères de convergence de Maastricht, et cela a débuté dès le mois de mars 2020 avec le fameux « quoi qu’il en coûte ». Du fait de taux d’intérêt nuls voire négatifs, la dette n’est plus perçue comme un fardeau par nombre de politiques. Même Alain Madelin y est favorable, mais à certaines conditions.

« Finie l’époque où les États et les banques centrales contrôlaient les robinets de la création monétaire des banques commerciales. »

L’épidémie de la Covid-19 a révélé au grand jour la mutation de la monnaie et l’injection de milliers de milliards de dollars dans l’économie, sans même avoir à faire « tourner la planche à billets ». Madelin l’explique par l’apparition d’une finance mondiale de marché échappant à la régulation des banques centrales. Le prix du temps et du risque s’en voit dévalué et la croissance ralentit. Il explique que cette nouvelle finance, dont la croissance dépend, a besoin d’actifs sûrs comme les « bonnes dettes publiques […] des États-Unis, des pays européens réputés sûrs – la France est de ceux-là – ou encore la toute nouvelle dette européenne née de la crise Covid ».

« Il faut que les taux d’intérêt soient inférieurs aux taux de croissance (ce qui sur longue période permet de diminuer l’endettement lui-même). »

Madelin défend que la croissance doit guider l’action politique à court-terme. C’est dans cet unique objectif que l’endettement se justifie. Il met en garde contre l’investissement dans certains projets de lutte contre le réchauffement climatique qui peuvent freiner la croissance. À l’inverse, financer des baisses d’impôt par la dette est pertinent dans la mesure où elles peuvent doper la croissance avec un effet direct sur les recettes.


Pour lire l’article d’Alain Madelin dans L’Express, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une consultation budgétaire citoyenne », cliquer ICI.

 

Publié le 26/11/2021.

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