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[Lu Ailleurs] : « La pandémie démontre la nécessité du libéralisme » Monique Canto-Sperber

[Lu Ailleurs] : « La pandémie démontre la nécessité du libéralisme » Monique Canto-Sperber

Dans un entretien pour L’Express, Monique Canto-Sperber estime que la pandémie ne décrédibilise pas le libéralisme mais en démontre la nécessité.

 

Monique Canto-Sperber estime que la crise a mis en lumière de nombreuses inégalités. Parmi les plus impactés figurent les étudiants, les personnes âgées ainsi que toutes les personnages qui étaient déjà dans la précarité avant la crise.

« Quand les ressources sont rares et qu’il y a urgence, un pouvoir aux décisions discrétionnaires paraît toujours plus efficace. »

Monique Canto-Sperber déplore que la pratique libérale ne soit pas le premier réflexe engagé face au danger. Les récentes périodes de crise (terrorisme) prouvent que le pouvoir central et discrétionnaire est régulièrement privilégié à la société ouverte et à la confiance. 

« Les pays qui ont impliqué très tôt les pouvoirs locaux ont mieux contrôlé la situation sanitaire. »

Monique Canto-Sperber pense que si l’État a été efficace dans le maintien sous perfusion de l’économie, l’opacité de ses décisions et leur application de manière centralisée n’ont pas été efficaces pour gérer la crise. À l’exemple de Taiwan ou de la Nouvelle-Zélande, certaines démocraties ont mieux anticipé et mieux consulté les acteurs de leur territoire.  

« Ce n’est pas à l’Etat de définir quels sont les biens essentiels de l’homme ni de décider si l’on peut voir ses proches en fin de vie, tant que les mesures de protection sont appliquées. »

Sans cette concertation, sans une préparation en amont, la première mesure préconisée en cas de crise est de restreindre les libertés. Un constat que tout libéral observe avec préoccupation, contraire aux délibérations pluralistes et à l’autonomie de l’individu.

« La mise à l’arrêt des deux tiers de la population mondiale a provoqué une mobilisation sans précédent des hommes et des sociétés. »

Monique Canto-Sperber pense que cette crise est paradoxale. Ce qui fut d’abord une catastrophe a tout de même permis des avancées majeures : mobilisation de la communauté scientifique, adaptation des pratiques culturelles, télétravail. Pour elle, la crise a tant bouleversé notre monde qu’il est peu probable que l’homme continue à vivre sans se soucier de son environnement. Pour elle, pas de doute, le libéralisme peut être soutenable.


Pour lire l’entretien, cliquer ICI.

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Publié le 12/03/2021.

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