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Libéralisons l’audiovisuel

Libéralisons l’audiovisuel

Dans sa chronique pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber dénonce l’imprécision, l’impraticabilité et le risque d’arbitraire de la décision du Conseil d’État pour le pluralisme sur les chaînes d’information. 

Dans une tribune pour Le Point, notre chargé de relations institutionnelles Sacha Benhamou dénonce l’anachronisme de cette décision. Il propose une libéralisation totale de l’audiovisuel alignée sur la loi encadrant la liberté de la presse de 1881.

 

La récente décision du Conseil d’État qui appelle à un changement de régulation du pluralisme au sein des chaînes d’information apparaît bien trop imprécise pour Monique. Désormais, le pluralisme des opinions ne doit plus seulement s’appliquer aux politiques mais s’étend à tous les chroniqueurs et analystes.

 

« La dynamique d’un débat entre chroniqueurs peut amener à nuancer ce qu’on dit, à le préciser, à le développer, parfois à changer d’avis. »

Mais comment s’assurer du pluralisme des opinions des intervenants lorsque ces derniers sont particulièrement subjectifs et amenés à évoluer au fil d’un débat ou d’une joute verbale ? Les critères risqueraient d’être arbitraires et la décision du Conseil d’État apparaît comme impraticable.

 

« Chaque chaîne est libre de définir son style et sa perspective, et même si elle est de droite, elle n’en contribue pas moins à la vie démocratique tant qu’elle respecte ses règles. »

Pour notre présidente, le pluralisme ne devrait pas se jouer au sein d’une même et unique chaîne mais plutôt être le fait de la diversité de l’offre télévisuelle.

De son côté, Sacha souligne l’anachronisme de la décision compte tenu de l’évolution des canaux audiovisuels. La TNT n’est plus le mode de réception principal, remplacé par l’IPTV (la TV par internet). La fin du monopole de la TNT, la moindre importance de l’ordre des chaînes sur une télécommande et la multiplication des modes de réception ne permettent plus de justifier la différence de régulation entre presse écrite et media audiovisuels.

 

« La régulation par l’Arcom asphyxie le pluralisme en continuant à imposer un carcan qui n’a plus de raison d’être. »

Sacha imagine un marché médiatique parfaitement concurrentiel qui pourrait garantir un vrai pluralisme. Deux régulations possibles s’esquissent : laisser la liberté aux fournisseurs internet de choisir directement les chaînes ou obliger les portails à tout diffuser – à condition que les chaînes respectent la loi de 1881 sur la presse.

 

Dans une tribune pour Le Figaro, notre chargé d’études Rafaël Amselem rappelait la semaine dernière l’importance d’accepter ce que la liberté implique d’imperfection, car « la liberté d’expression sert aussi aux idées qui nous sont insupportables ».

 


Pour lire la chronique dans l’Opinion, cliquer ICI.

Pour lire la tribune dans le Point, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre billet “Arcom/Cnews : les chaînes doivent pouvoir choisir leurs chroniqueurs”, cliquer ICI.

 

Publié le 22/02/2024.

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