Nos actus

“Le revenu universel existe déjà pour les plus riches” – Marc de Basquiat

“Le revenu universel existe déjà pour les plus riches” – Marc de Basquiat

Notre expert Marc de Basquiat défend le revenu universel à l’occasion de l’université d’été de Territoires Zéro Chômeur.

 

Marc rappelle tout d’abord la définition du revenu universel, très confuse dans l’opinion. Il s’agit d’une somme distribuée par la communauté politique aux individus et dont le montant comme le financement sont ajustés démocratiquement. Marc insiste sur le fait que le revenu universel est un droit inaliénable et inconditionnel, destiné à tous les citoyens, quelques soient leurs situations et sans contrepartie.

« En terme de jargon, ce n’est pas uniforme. Il y a vraiment des termes très variés qui circulent (pour parler de revenu universel), et qui créent un certain brouhaha. Cela ne simplifie pas la discussion. »

D’après lui, la mise en place d’un revenu universel est pourtant simple. Simple d’une part parce qu’il ne nécessite que des ressources déjà mobilisées par le système, en impôt négatif et en prestations sociales (RSA, Prime d’Activité). Simple d’autre part parce que seule la manière dont est calculé l’impôt doit évoluer pour effectuer sa mise en place.

Marc constate que ceux qui appartiennent aux 15% des plus hauts revenus reçoivent chaque année 6000 € en impôts négatifs, soit environ 500 € par mois : un revenu universel existe donc déjà pour eux.

Il remarque ensuite que les personnes possédant les revenus les plus faibles touchent avec le RSA et la Prime d’Activité des aides équivalentes à ce qu’ils toucheraient dans le modèle d’imposition négatif du revenu universel tout en étant taxé à 30% sur leurs revenus. À l’inverse, ceux qui y ont droit mais ne le demandent pas l’obtiendraient automatiquement.

Ainsi, le revenu universel est soutenable, car il ne consiste qu’en une redistribution des ressources que le système actuel mobilise déjà.

« D’une certaine façon, le revenu universel existe déjà pour les plus riches. »

Dans un troisième temps, Marc compare le modèle actuel – qui cumule RSA, Prime d’Activité et SMIC – avec le modèle de revenu universel et le modèle de droit à l’emploi en fonction de 8 critères de justice sociale, d’aide à l’emploi, au logement, de liberté individuelle etc.

Si le revenu universel semble mieux répondre que les autres modèles à ces critères, Marc remarque que le travail qui est fait sur le droit à l’emploi est essentiel et ne doit pas entrer en concurrence avec le revenu universel qui confère aux individus une autonomie de choix de vie. Le revenu universel n’a pas pour vocation de gérer l’insertion professionnelle.

“Le revenu universel, que l’on nomme parfois socle citoyen, est un socle, et pas autre chose. C’est une proposition pour tous, robuste, mais on ajoute par-dessus l’aide au logement, la santé, les retraites, le handicap …”

Le revenu universel ne remet pas en cause certaines autres prestations sociales comme l’aide au logement. C’est en revanche un prérequis, un socle pour assurer une qualité de vie minimale pour tous les individus : “les personnes ont besoin d’un revenu qui les sécurise avant de les mettre en dynamique d’insertion.” Une sécurité qui peut encourager les individus à s’octroyer “la liberté de bouger, de changer de boulot, de trouver une formation, etc.”


Pour revoir l’intervention de Marc, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport “Liber, un revenu de liberté pour tous”, cliquer ICI.

 

Publié le 04/10/2021.

Toute l'actu
Debates
Videos
Charger + d'actu

Suscribe to our newsletter