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La mondialisation, toujours heureuse

La mondialisation, toujours heureuse

Dans sa chronique pour l’Opinion, Maxime Sbaihi constate que la mondialisation est trop souvent rendue responsable de nos maux nationaux, tandis que ses nombreux bienfaits sont occultés. Cette méprise serait anecdotique si elle ne mettait pas en péril les fondements de nos sociétés ouvertes et pacifiées.

 

Ce n’est pas un phénomène inédit. En ces temps de troubles, la mondialisation semble être un coupable idéal. De nombreuses voix s’élèvent pour en appeler à la « démondialisation » et à la « relocalisation ». Mais pour Maxime, cette condamnation sans appel de la mondialisation oblitère certains effets pourtant non négligeables à mettre à son actif : le recul de l’extrême pauvreté et de la baisse des inégalités entre les pays par exemple.

Sur le plan sanitaire cette fois, il n’est pas pertinent d’accuser la mondialisation de la crise que nous vivons. En s’appuyant sur les recherches de l’historien Blaise Wilfert, Maxime rappelle que la lenteur de la circulation au XIVe siècle n’a pas empêché la peste bubonique de faire des dégâts colossaux. S’il est trop tôt pour tirer des leçons de la pandémie, les moyens mis en œuvre pour y faire face révèlent surtout que nos sociétés valorisent la vie plus que jamais.

« Face à la maladie, l’humanisme a remplacé le fatalisme d’antan grâce à la mondialisation des idées et la coopération inédite de la communauté scientifique internationale. » Maxime Sbaihi

Au contraire, la mondialisation apparaît comme une des armes les plus efficaces pour lutter contre le virus, en ce qu’elle permet une extraordinaire coopération au sein de la communauté scientifique internationale.

Pour Maxime, il est incongru de se réjouir du recul du commerce international. Les dégâts provoqués par ce recul affecteraient en premier lieu les pays les moins développés. La relocalisation de la production apparait également comme une tentation coûteuse et dangereuse.  Les thuriféraires du « tout local » aiment brandir la carence en masques comme symbole du manque de souveraineté productive de l’économie française. En réalité, c’est davantage la mauvaise gestion des stocks qui explique la pénurie.

« La division internationale du travail permet de bénéficier de l’ingénierie des autres, souvent capables de produire mieux et à moindre coût que nous, et des différences géographiques en termes de ressources et conditions naturelles. » Maxime Sbaihi

Enfin, rien n’indique qu’une relocalisation aurait les résultats escomptés. Elle pourrait même avoir des conséquences environnementales néfastes. Si la mondialisation est perfectible, Maxime appelle à ne pas se tromper de combat. Faire marche arrière sur la mondialisation s’avérerait être un choix égoïste et dangereux pour nos sociétés.


Pour lire la chronique de Maxime, cliquer ICI.

 

Publié le 27/04/2020.
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