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Israël/Hamas : une “guerre juste” sous conditions

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Monique Canto-Sperber

Monique Canto-Sperber, née le 14 mai 1954 en Algérie, est une philosophe française. Elle a dirigé l’École normale supérieure de 2005 à 2012, puis créé et présidé l'Université de recherche Paris-Sciences-et-Lettres de 2012 à 2014.

Israël/Hamas : une “guerre juste” sous conditions
Dans sa chronique pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber juge, à partir des principes de la "guerre juste", qu'Israël est légitime à se défendre et doit garantir la mise en œuvre des moyens nécessaires à la protection des civils.

Selon Monique, certains ont aujourd’hui le sentiment de voir dans l’action militaire d’Israël une attaque ciblée contre la population civile palestinienne allant même jusqu’à parler de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Dans ce contexte, notre présidente revient sur le concept de “guerre juste” qui légitime, dans certains cas, le recours à la violence et qui pose des limites tant dans le cadre du jus ad bellum (droit d’entrer en guerre) que dans le jus in bello (droit dans la conduite de la guerre).

Ainsi, Monique juge que l’entrée en guerre d’Israël pour défendre son existence est légitime.

« Refuser de considérer comme légitime qu’Israël entre en guerre pour se défendre serait consentir déjà à son anéantissement. » 

Néanmoins, l’obligation de préserver la vie des civils dans un tel conflit asymétrique, opposant l’organisation terroriste du Hamas et l’Etat d’Israël, s’avère extrêmement complexe compte tenu de la nature-même de combats au cœur de la population civile.

L’Etat hébreu doit donc mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à la protection des civils pour se prémunir d’éventuelles accusations de massacres délibérés.

« Aucune guerre contre le terrorisme menée au cœur de la population civile n’échappe au risque d’infamie. »

Aussi, selon notre présidente, la proportionnalité est une obligation du droit dans la guerre. Ce principe exige que les moyens de la force soient strictement adaptés au but visé.

« Une obligation incombe aux responsables de l’offensive en cours de documenter le détail des précautions prises pour épargner les civils, ainsi que les mesures adoptées pour soulager leurs souffrances. »

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