Alors qu’une proposition de loi vise à pénaliser la discrimination en raison de l’accent, Gaspard Koenig loue l’ambition de promouvoir la diversité mais questionne la méthode.
Au cours de son voyage à cheval à travers l’Europe, Gaspard a été témoin de la prégnance des accents, signes de la grande diversité de notre territoire.
« Loin d’être un simple snobisme, la glottophobie inconsciente reflète un mode d’organisation du territoire et de la société : le jacobinisme. »
Cette diversité de la langue n’a cessé d’être muselée au nom de l’indivisibilité de la République. Gaspard souligne que notre tradition jacobine a bridé patois et accents dans toutes les institutions.
« Ce qui rend un accent vivant, c’est aussi de pouvoir s’en moquer. »
Gaspard regrette que l’ambition de promouvoir les accents et langues régionales se traduise par la proposition d’inscrire dans Code pénal un délit de discrimination envers les accents. Il y voit une restriction de la liberté d’expression s’il n’était pas quand même possible de rire des accents.
Cette proposition de loi conduit paradoxalement à renforcer notre tradition jacobine là où il faudrait l’atténuer : « Loin de célébrer la diversité, la menace de la sanction ferait apparaître au milieu de nos échanges quotidiens l’Etat jacobin avec son képi et sa matraque. »
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Publié le 25/11/2020.