Nos actus

Décentralisons l’école pour de meilleurs résultats

Décentralisons l’école pour de meilleurs résultats

Dans sa chronique pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber veut croire en une nouvelle chance pour l’autonomie grâce à l’entrée “métaphorique” de l’Éducation nationale dans le domaine réservé du président de la République.

 

Désormais, l’éducation appartient au Président (symboliquement en tout cas…). C’est ainsi que cette rentrée 2023 débute, sous le signe du compromis et du renouveau. En tout cas, c’est ce qu’espère farouchement Monique. Ce domaine, dans lequel se joue « la survie et l’intégrité de la nation », se trouve au coeur de tous nos débats et permettrait surtout de résoudre nombre de problématiques. Monique rappelle d’ailleurs la corrélation entre la qualité de l’éducation dispensée dans un pays et son succès économique. Face aux inégalités, elle souligne aussi le caractère social d’une politique éducative efficace : elle se fait vecteur d’ascension.

« L’éducation semblerait être devenue le couteau suisse permettant de remédier à tout ce qui ne va pas chez nous : les fausses informations, la mobilité sociale enrayée, la séduction du populisme, le regain d’influence des climato-sceptiques (…). »

 

En ces temps de mutations rapides de nos sociétés, Monique rappelle la puissance de l’éducation. Entre intelligence artificielle et disparition de nombreux secteurs, « une éducation solide facilitera les réorientations et permettra surtout d’inventer de nouveaux métiers et des formes inédites d’activités sociales ».

Plus qu’un enjeu économique, l’éducation apparaît pour Monique comme un enjeu démocratique et politique, « un enjeu national ». Elle estime que l’éducation forge et forme chaque citoyen dans une volonté de « rationalité partagée ». Pourtant, Monique s’inquiète du niveau actuel de l’école en France qui ne cesse de se dégrader et appelle à « une initiative résolue du chef de l’État ».

« Que les savoirs fondamentaux soient solidement acquis, que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite, que les plus fragiles soient portés au plus loin de leurs capacités et que les meilleurs puissent exceller, tels sont les objectifs à atteindre. »

 

Pour ce faire, Monique liste trois solutions. Tout d’abord, l’Éducation nationale doit être décentralisée. Nos élèves ne doivent pas être victimes de leurs origines sociales. Ensuite, elle appelle à revenir aux fondamentaux : langue française, esprit scientifique, culture générale… Quant à la question épineuse de la formation des enseignants, Monique se veut flexible mais intransigeante : elle devra être « certifiée de manière indépendante au moment du recrutement ».

« La France était, disait Thibaudet, la république des professeurs, elle va bientôt devenir la république sans professeurs en raison de la dégradation de leur situation sociale et professionnelle et du manque d’exigences dans les objectifs de formation. »

 

La méthode de « l’uniformisme et du centralisme », qui a présidé à la massification scolaire dans les années 70, n’a pas fait ses preuves. Il est donc temps d’en finir. Notre présidente plaide pour une « véritable autonomie stratégique » : plus de liberté et de pouvoir de décision aux chefs d’établissement et leurs équipes. Leur faire confiance apparaît plus que nécessaire, car ils sont les plus à même de déterminer les besoins et enjeux réels sur le terrain.

« Quel beau paradoxe serait que la revendication de ce domaine réservé par le chef de l’État le conduise à reconnaître la responsabilité des acteurs de terrain dans le lieu même où l’éducation est, pour chaque élève, un défi particulier, et plus seulement une cause nationale. »

 


Pour lire la chronique de Monique, cliquer ICI.

 

Publié le 28/09/2023.

Toute l'actu
Debates
Videos
Charger + d'actu

Suscribe to our newsletter