
Dans l’Opinion, Monique Canto-Sperber analyse de manière pragmatique les objectifs contradictoires auxquels Israël est confronté et livre trois grands principes sur lesquels Israël devrait s’appuyer pour renouer avec le volontarisme d’une coexistence pacifique.
Pour notre présidente, si éliminer le Hamas, épargner les civils gazaouis, sauver les otages et mettre en œuvre les conditions d’une paix futur avec la Palestine sont des objectifs légitimes à poursuivre, ils apparaissent néanmoins comme contradictoires et même « vides de sens » au regard de la situation.
Pourtant, dans ce contexte, Monique estime que trois principes doivent guider l’action du gouvernement israélien pour parvenir à une solution politique réaliste.
Le premier principe repose sur la nécessité de comprendre précisément la folie meurtrière du Hamas dont les méthodes trouvent ouvertement leur source dans le souvenir macabre des pogroms et du Troisième Reich.
« Les terroristes ont voulu faire savoir au monde entier que les Juifs en Israël n’ont aucun droit à l’existence et que la haine de leur présence vaut comme obligation de les tuer »
Le second principe consiste à épargner les civils. En effet, le propre d’une démocratie libérale consiste, pour Monique, à « refuser le mimétisme de la vengeance et assumer de mettre des limites à sa propre action. ». Israël ne peut donc se compromettre dans un bain de sang qui éclabousserait son image et sa crédibilité.
« (..) épargner les civils, c’est d’abord l’exigence de ne jamais les viser comme tels. De ce point de vue, le nombre de morts est une chose, mais la façon dont ils sont morts est au moins aussi importante »
Le troisième principe vise, quant à lui, à préserver l’avenir. L’Etat Hébreux, devenu vulnérable, se voit désormais dans l’obligation de trouver le moyen de parvenir à une « coexistence pacifiée » avec ses voisins.
« Il faut renouer maintenant avec un volontarisme du dialogue, prudent et sans illusions. »
Enfin, Monique invite à substituer le « pessimisme historique délétère » de la politique menée par Benjamin Netanyahou depuis vingt ans par une volonté puissante de dialogue fondée sur la prudence et l’absence d’illusions. En ce sens, la mémoire douloureuse de cette tragédie pourrait paradoxalement constituer les fondations d’une paix nouvelle avec les Palestiniens.
Pour lire la chronique de Monique, cliquer ICI.
Publié le 24/10/2023.