
Dans une tribune pour Le Figaro, notre chargé d’études Rafaël Amselem s’oppose fermement, au nom des libertés publiques, à l’interdiction systématique des manifestations propalestiniennes.
Pour Rafaël, juif, sioniste et aussi fervent défenseur des libertés publiques, les manifestations propalestiniennes méritent d’être organisées. En effet, il rappelle le droit pour tout citoyen français de soutenir les Palestiniens. Il rappelle que “la liberté est première, et la restriction l’exception”. Il nous rappelle aussi les droits des citoyens dans un État libéral, entre autre le droit de manifester. Cependant, il n’est pas contre une interdiction au cas par cas (plutôt que systématique), “en faisant la preuve de la proportionnalité de la mesure”, notamment dans le cas où certaines manifestations propalestiniennes débouchent sur des débordements antisémites, desquels il faudra protéger les juifs de France.
“On ne saurait donc tolérer les interdictions à l’emporte-pièce, sauf à considérer que le gouvernement peut conditionner la liberté, ce qui revient en réalité à dire qu’il n’existe pas de liberté tout court.”
Rafaël rappelle que ces dérives ne sauraient advenir s’il n’existait pas un narratif antisionniste, qui ancre l’État juif dans une posture de colonisateur et les Palestiniens en victimes. Notre chargé d’études s’inquiète aussi de la situation humanitaire préoccupante en Palestine et rappelle qu’un soutien à la Palestine n’est pas assimilable à un soutien au Hamas. Au contraire, la radicalité se doit d’être présente dans le débat tant “qu’elle se contente d’elle même”.
“Soutenir les Palestiniens est un droit. Encore heureux que des citoyens puissent exprimer leur émotion.”
Le pouvoir doit être conscient des impératifs de liberté. Rafaël soutient que le droit est à la disposition de la société et non de l’État. Par ailleurs, se tiendront tout de même certaines manifestations interdites plus révoltées sûrement car les citoyens s’étaient vu interdire un droit fondamental. L’ordre public devra toujours surveiller et protéger ses concitoyens juifs si débordements lors des manifestations propalestiniennes il y a.
“S’il y a une liberté de manifester, il y a aussi un ordre public, et des juifs légitimement inquiets face à la montée de l’antisémitisme : leur liberté compte aussi.”
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Publié le 18/10/2023.