Observatoire des Libertés Confinées

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L’Observatoire des Libertés Confinées assure un état des lieux actualisé de près de 46 restrictions apportées aux libertés et droits fondamentaux pendant l’épidémie de Covid-19.

Sans remettre en cause le principe selon lequel les libertés individuelles peuvent être limitées dans certaines circonstances, GenerationLibre souhaite par cet outil attirer l’attention sur deux points.

Le premier est que toute restriction apportée aux droits et libertés doit être pleinement justifiée et, surtout, proportionnée. Il appartient à l’Etat d’expliquer pourquoi il lui est impossible ou difficile de lutter contre le virus sans mettre en œuvre cette mesure restrictive.

Par cette veille, nous voulons nous assurer que toutes les libertés suspendues seront bien rendues aux Français.

Le second est que l’Etat a tendance à se renforcer au gré des crises et à maintenir les mesures restrictives annoncées comme temporaires. Des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence déclenché après les attaques terroristes ont été introduites, en 2017, dans le droit commun.

Cet Observatoire se concentre sur les mesures de portées générale et nationale adoptées par l’Etat dans quatre domaines : l’Etat de droit et la démocratie, les libertés publiques, les libertés économiques et le droit du travail.

Il opère un suivi hebdomadaire des mesures qui se trouvent rangées dans trois catégories : celles pleinement en vigueur, celles partiellement levées ou assouplies et enfin celles ayant été supprimées.

L’Observatoire est un outil civique et participatif. Il vise à informer le grand public et à aider tous ceux qui souhaitent y voir plus clair dans la situation actuelle. Il est ouvert aux commentaires et aux propositions.

 

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Réforme du travail détaché : un mauvais combat

Entre les partisans d’une révision (les pays d’Europe de l’Ouest) et ceux du statut quo (les pays d’Europe Centrale et Orientale), le débat sur la directive des travailleurs détachés fait rage au sein des institutions européennes.

L’une des principales implications de cette refonte de ce statut serait l’alignement des conditions de rémunération des travailleurs détachés sur celles des travailleurs locaux.

Des attaques économiquement trompeuses

Mais les préoccupations sociales affichées, probablement sincères pour certaines, ne peuvent occulter les véritables moteurs de l’hostilité au travail détaché, que sont un refus explicite de la concurrence et une xénophobie latente. Ces attaques répétées contre le travail détaché s’avèrent économiquement trompeuses et socialement contre-productives.

Longtemps sujette à controverse, la question du statut des travailleurs détachés fait l’objet, à l’aune de la campagne présidentielle, d’un curieux consensus…contre lui.

Il s’avère alors nécessaire de déconstruire certaines contre-vérités qui gravitent autour de cette question. La différence entre le coût d’un travailleur local et celui d’un travailleur détaché doit être relativisée. De même, l’impact du travail détaché sur notre taux de chômage est largement fantasmé.

Solidarité intra-européene

Réformer le statut du travailleurs détachés en imposant de payer les travailleurs détachés au même prix que les travailleurs locaux ne fera qu’entraîner leur exclusion du marché ainsi que les sociétés dont ils émanent, essentiellement des pays de l’Europe centrale et orientale aux économies et niveau de vie plus modestes.

C’est parce que cette exportation de main d’œuvre constitue une forme efficace de solidarité intra-européenne, qu’une application rigoureuse des règles existantes s’impose face à une réforme qui lui ferait perdre beaucoup de son utilité.

 

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