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« Il faut tourner le libéralisme vers l’individu » Gaspard Koenig

« Il faut tourner le libéralisme vers l’individu » Gaspard Koenig

Gaspard Koenig fait le bilan de sa traversée de la France avant de poursuivre son chemin en Allemagne. L’occasion d’une réflexion sur le libéralisme politique. 

 

Voyager à cheval permet à Gaspard de rencontrer les territoires et les individus dans leur singularité. Leurs préoccupations quotidiennes sont bien loin des conclusions des instituts de sondage qui dressent le portrait d’une population « périphérique qui se sent oubliée ». Gaspard raconte que les Français, de Bordeaux aux Vosges, se définissent par le nom d’un territoire plutôt que par un numéro de département ; ils sont à eux-mêmes leur propre centre.

« On voit les régions voit à l’œil nu, parce que le rythme du voyage est lent. »

Contrairement à la capitale qui se préoccupe de la présidence de la République matin et soir, dans cette « diagonale du vide » qui porte mal son nom, les Français sont moins préoccupés par le bruit politique que par un excès de normes. Des normes lointaines qui ne sont pas adaptées à la diversité des activités et freinent les initiatives individuelles.

« L’échec principal de la modernité est la standardisation qui restreint la liberté humaine et le sentiment d’accomplissement personnel. »

Si les territoires traversés sont marqués par de fortes singularités, Gaspard est frappé a contrario par la standardisation de certains lieux. Il décrit des zones pavillonnaires et des centres commerciaux construits ex nihilo, imposés à l’individu par « des puissances financières et politiques qui le dépassent ». Un fourvoiement du libéralisme mué en un utilitarisme qui repose sur « l’illusion que les plaisirs et les peines sont les mêmes pour tous ».

« Si on tourne davantage le libéralisme vers l’individu, vers l’accomplissement d’une liberté propre, ce qui devient intéressant ce n’est plus de multiplier tous les choix possibles pour l’individu mais de lui permettre de réaliser le choix qui correspond le mieux à sa singularité. »

Nourri de son expérience des singularités territoriales et individuelles, Gaspard appelle à tourner le libéralisme vers l’individu afin de le rendre réellement maître de ses choix, capable de choisir une vie qui lui correspond. Cette focale sur l’individu nécessite aux yeux de Gaspard une décentralisation politique qui « rendrait aux gens les instruments pour fabriquer leur propre gouvernance locale ».


Pour écouter le podcast de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Le pouvoir aux communes », cliquer ICI.

 

Publié le 21/09/2020.

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