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Maintenir la démocratie en équilibre

Maintenir la démocratie en équilibre

Dans un entretien au Figaro, Gaspard Koenig explique que cette épidémie ne doit pas devenir un prétexte pour bâtir un système de surveillance quasi-totalitaire.

 

Pour le fondateur de GL, l’État ne doit pas profiter de la situation d’exception pour étendre de façon irréversible son emprise sur les individus et la société civile. Il rappelle que toute restriction des libertés doit être légitimée par une nécessité, et respecter le principe de proportionnalité.

La crise sanitaire que nous traversons ne saurait justifier l’avènement d’une « république des blouses blanches », pour reprendre l’expression de François Sureau. Un corps de métier (en l’occurrence le corps médical) ne peut pas décider de tout selon un objectif unique. Le respect de la multiplicité des finalités – protection des citoyens et respect de leurs libertés – est un pilier de notre démocratie. C’est en vertu du contrat social que les citoyens acceptent de suspendre leurs libertés pour préserver la santé de tous, et non pas l’inverse.

« Il y a deux manières de sortir d’une crise: soit en ouvrant les vannes de la liberté, soit en maintenant les dispositifs d’urgence. Ceux qui nous gouvernent devront faire le bon choix, et dompter leurs instincts planificateurs. » Gaspard Koenig

Il faut garder à l’esprit le caractère exceptionnel et temporaire de ces mesures. La suspension du Parlement et du Conseil constitutionnel crée un dangereux précédent, il faut donc veiller à ne pas admettre comme régulier ce dispositif extraordinaire.

La sécurité ne doit pas être un prétexte pour inscrire les suspensions de nos libertés sur le long terme. Gaspard rappelle que la démocratie comporte intrinsèquement une part de risque, que chaque citoyen doit avoir la sagesse d’accepter s’il veut sauvegarder ses droits et ses libertés.


Pour relire l’entretien, cliquer ICI.

Pour relire la tribune de Rubin Sfadj, « Notre vie privée ne doit pas devenir une victime collatérale du coronavirus », cliquer ICI.

Pour relire la chronique de Maxime Sbaihi, « Le virus de la décroissance », cliquer ICI.

Pour relire la chronique quel libéralisme apres coronavirus, « Penser l’après-virus sans sacrifier nos libertés », cliquer ICI.

 

Publié le 01/04/2020.
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