Mercredi 6 juin était présenté le deuxième ouvrage de la Collection GenerationLibre – Les PUF, « La Famille par contrat », du juriste Daniel Borrillo. Alors que le Parlement s’apprête à légiférer sur la l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, cet événement était l’occasion de revenir sur les aspects historiques, juridiques, et sociaux de « l’institution » familiale.
Familles nucléaires, monoparentales, homoparentales, recomposées… la conception traditionnelle de la famille s’est incontestablement effritée.
Aujourd’hui, ce sont les affinités et la notion de projet qui sont devenus les points nodaux du phénomène familial, s’écartant une fois pour toute de considérations naturalistes.
Notre proposition : contractualiser les liens familiaux
Interviewé par Pascale Tournier, journaliste à La Vie, l’auteur est revenu sur la nécessité de la part des pouvoirs publics de reconnaître la légitimité de cette diversité familiale en n’établissant plus aucune hiérarchie entre les différents modèles familiaux, afin d’assurer le respect de la liberté et d’égalité.
Daniel Borrillo a dressé un historique du droit de la famille et repris les arguments en faveur d’une filiation volontaire et d’une union organisée dans le cercle privée grâce au contrat.
L’enjeu : proposer une alternative au conservatisme
Ce modèle contractualiste oppose au familiarisme patriarcal la possibilité de construire des relations fondées sur le consentement libre des intéressés. En découle naturellement tout un ensemble de réformes d’envergures : suppression des régimes matrimoniaux et de la réserve héréditaire, légalisation de la GPA …
Cette contractualisation des liens familiaux offrirait une alternative garante de la pluralité familiale et du respect de la vie privée, face à la montée de la pensée néo-conservatrice.