La volonté de notre Président de donner un nouveau souffle à l’idéal européen ne peut qu’être applaudie. Toutefois, l’option retenue, à rebours de l’histoire de la construction européenne, se présente de plus en plus sous les traits d’une centralisation autoritaire. Libre propos de Gaspard Koenig dans les Echos.
A contre-courant de la poussée actuelle des nationalismes, « Emmanuel Macron a le mérite de poser les bases de la souveraineté européenne » rappelle le Président de GenerationLibre. Des questions, dont l’ampleur dépasse le cadre de l’Etat-Nation, numériques, environnementales ou encore migratoires, pourront être résolues de manière plus adaptée.
Toutefois, il serait selon l’auteur, « dangereux d’associer trop facilement la souveraineté à la centralisation ». L’invocation d’un rêve « d’une unité voulue, d’une concorde conquise sur les différences », propre à l’esprit de l’Empire Carolingien, s’avère incompatible avec la philosophie fondatrice de l’Union Européenne. Sa devise « in varietate concordia » ne peut mieux l’expliciter.
Sous couvert de convergence normative, principalement en terme de fiscalité ou de protection sociale, l’exportation du modèle jacobin français à l’intégralité de l’Union, finirait d’effriter les fondations, de plus en plus vulnérables, du rêve européen.
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