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La France, un paradis pour les retraités ?

La France, un paradis pour les retraités ?

Abondamment interrogé et relayé dans les media, notre expert Maxime Sbaihi défend, au-delà du recul de l’âge de départ à la retraite, un partage équitable du financement entre générations.

 

Les Echos, Le Figaro, Le Monde, RMC, France 3… Une semaine après la présentation de la réforme des retraites, notre expert Maxime Sbaihi est parvenu à imposer dans le débat public son cheval de bataille qu’est la solidarité intergénérationnelle. Le monde médiatique se penche sur la réalité chiffrée des écarts de richesse – en patrimoine et en revenus – entre retraités et actifs. La dernière note de l’Insee montre que les naissances en France en 2022 sont au plus bas depuis 1946, poursuivant un déclin démographique inédit, qui nécessite aux yeux de Maxime davantage qu’une réforme paramétrique.

« En 2014, la part des plus de 60 ans dans la population française a dépassé celle des moins de 20 ans. Le vieillissement crée une pression politique gérontocratique. La pression électorale vieillit et avec elle les priorités changent. »

Maxime rappelle bien que la baisse de la part des jeunes dans la population au profit des aînés mène inévitablement à une remise en cause de la soutenabilité du système de retraites. Si François Mitterrand a pu baisser l’âge de départ à la retraite en 1983, c’est parce que la France connaissait une pyramide démographique et que le rapport était de quatre cotisants pour un retraité (aujourd’hui inférieur à deux pour financer une pension).

« La France est un paradis pour les retraités. Même les plus aisés d’entre eux ont droit à un taux de CSG inférieur à celui des actifs. C’est une aberration. »

Le vieillissement de la population provoque aussi un changement de discours et d’action de la classe politique, qui n’ose pas risquer de se mettre à dos les aînés. À ce titre, Emmanuel Macron avait commencé son premier mandat dans le sens d’une solidarité intergénérationnelle en alignant le taux de CSG des retraités sur celui des actifs mais s’est ravisé par un électoralisme envers une classe d’âge qui lui a offert sa réélection. C’est le grand tabou mis en avant dans un article du Monde qui reprend le propos choc de Maxime qui qualifie la France de gérontocratie.

« Pour que notre système tienne, il va falloir travailler plus longtemps et aussi une façon de dynamiser notre population active […] soutenir la natalité ou miser sur l’immigration. »

La plupart des solutions défendues par Maxime sont à retrouver dans notre rapport “La retraite quand je veux”, signé Marc de Basquiat. Outre la natalité ou l’immigration pour renouveler le ‘stock d’actifs’, l’urgence est de rééquilibrer les écarts entre actifs et retraités, de manière à ce que chacun fasse sa part. Au nom de la solidarité intergénérationnelle, on pourrait aligner le taux de CSG des retraités sur celui des actifs ou encore imaginer une redistribution entre retraités directement.


Pour lire l’entretien de Maxime dans Les Echos, cliquer ICI.

Pour lire les articles du Figaro, du Monde et des Echos qui relaient ses propos, cliquer ICI, ICI et ICI.

Pour (re)lire notre rapport “La retraite quand je veux”, cliquer ICI.

 

Publié le 18/01/2023.

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